Aide à la Scolarisation des Enfants Tsiganes (ASET)
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Aide à la Scolarisation des Enfants Tsiganes (ASET)

un lieu d'échanges pour les membres de l'association
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

 

 Film: " Pavee Lackeen : La fille du voyage"

Aller en bas 
AuteurMessage
Olivier 75
Rang: Administrateur
Olivier 75


Nombre de messages : 116
Localisation : ici et là
Date d'inscription : 11/05/2005

Film: " Pavee Lackeen : La fille du voyage" Empty
MessageSujet: Film: " Pavee Lackeen : La fille du voyage"   Film: " Pavee Lackeen : La fille du voyage" EmptyLun 29 Mai à 19:21

A propos du film "Pavee Lackeen - La fille du voyage" sur la vie des Gens du Voyage en Irlande (les "travellers"
Critiques du film par des spectateurs (site Allo Ciné - mai 2006) :


Critiques Spectateurs Ecrivez votre critique !
lio81 - le 16/05/2006
Tres beau. L'investissement personnel compense amplement le faible budget. Loin de "l'obscenité" qu'ont parfois ce genres de films. Une poesie urbaine touchante pour un sujet difficile par sa réalité sociale. A voir pour un peu qu'on cherche autre chose que du divertissement en se rendant dans la salle obscure.
Voir aussi : Toutes les critiques de lio81


JamesDomb - le 22/05/2006
Premier long-métrage du photographe britannique Perry Ogden, Pavee Lacken, la fille du voyage se situe à mi-chemin entre la fiction et le documentaire. Le cinéaste s'intéresse à une population méconnue, celle des Irish Travellers, les gens du voyage irlandais. Winnie est une fillette d'une dizaine d'années qui vit avec sa mère et ses nombreux frères et soeurs dans une caravane, près d'une zone industrielle de Dublin. La caméra portée à l'épaule la suit dans les difficultés de sa vie quotidienne comme les problèmes de scolarité, l'entente avec les autres enfants et leurs préjugés, les conditions matérielles pénibles, trouver de l'eau et des vêtements. Winnie est une enfant-adulte. On la voit bouder mais toujours la tête haute, décidée, douce, espiègle et légère. On la suit tout au long des vicissitudes de son existence où subsiste néanmoins le sentiment d'appartenir à une famille, à une communauté. J'ai beaucoup pensé à Rosetta des frères Dardenne que ce soit dans le fond (fiction aux limites du documentaire à la fois bouleversant et révoltant) que dans la forme (le cinéaste ne quitte pas sa jeune héroïne d'une semelle, caméra portée à l'épaule). Pavee Lacken est un film qui interpelle. Ogden dresse le portrait d'une petite fille débrouillarde et d'une mère de famille qui lutte quotidiennement contre l'administration et les préjugés pour offrir à ses enfants une vie décente. Le cinéaste ne tombe jamais dans les pièges du misérabilisme mais porte un vrai regard émouvant, documenté chaleureux et humain sur une réalité sociale sans concession, sur les marginaux. Il montre également le véritable désir de cette famille de s'intégrer à la communauté mais la société fait qu'ils sont laissés de côté, littéralement au bord de la route et les éloigne de plus en plus. La famille Maughan intègre leur expérience à cette fiction inspirée d'observations personnelles du réalisateur. Le visage rayonnant de vitalité de la jeune Winnie Maughan est de ceux qu'on oublie pas.
Voir aussi : Toutes les critiques de JamesDomb


jpmcll - le 21/05/2006
L'intérêt de ce film en est qu'il traite de la condition de vie des Travellers d'Irlande. Une population que l'on ne connait pas ou que l'on préfère occulter. J'établis un parralèle avec des groupes Voyageurs que l'on rencontre en Bretagne. Le film dépasse le style documentaire puisqu'on rentre dans l'intimité de cette famille ; nous ne sommes pas spectateurs à distance mais témoins comme membre de cette famille
Voir aussi : Toutes les critiques de jpmcll


philozophe - le 10/05/2006
Ce film impossible à classer, entre une tentative d'introduction d'un cinéma de la quotidienneté et le documentaire, ne parait pas réussir, au début, à accrocher l'attention et susciter l'intérêt. Mais heureusement, la construction est rigoureuse et l'histoire nous amène peut à peut vers le coeur du problème, réveillant nos émotions. En somme la mise en scène d'une situation socio-politique surréaliste (existence d'une classe de citoyens menant une vie féodale au coeur d'un pays en plein boom économique) situant ce film en digne héritié des films/documentaires de Bunuel.
Voir aussi : Toutes les critiques de philozophe


al111 - le 08/05/2006
Il n'y a pas d'histoire dans ce film présentant une jeune fille "Irish traveller", l'équivalent irlandais de la pudique appellation : gens du voyage. Pas d'histoire parce que probablement aucun récit inventé ne pourrait donner une idée de la vie de Winnie et des membres de sa famille, tous joués par des non-professionnels, et pour cause, puisqu'ils "jouent" leurs propres rôles. On pourrait se croire dans un documentaire, mais la mise en scène est clairement celle d'une fiction : pas de regard à la caméra, pas de commentaires, pas d'interviews. Par petites scènes, sans respecter scrupuleusement une chronologie, le réalisateur plonge le spectateur dans le quotidien de Winnie, jeune fille de douze ans, de sa mère qui se bat pour assurer à sa famille une vie acceptable, de ses sœurs avec lesquelles elle partage quelques instants de bonheur, des assistantes sociales dévouées, proches et finalement sans grande efficacité... Le film perdrait sans doute beaucoup de son intérêt sans son personnage central, une toute jeune fille à la démarche terrienne et au regard aérien, perdu dans ses rêves. Tout sauf une caricature. Pas révoltée, pas soumise non plus, mais curieuse de tout : ses visites dans les magasins où elle ne peut rien acheter sont à chaque fois de grands moments d'apprentissage pour elle. A la toute fin, on la quitte lorsqu'elle retourne vers sa caravane, personnage fragile et fort en même temps, la caméra prend alors de la distance et ose une émotion qui n'est plus en rapport direct avec ce qui est montré, mais avec ce qui est suggéré. On voit alors tout l'équilibre délicat du film : montrer la misère, l'exclusion, sans sombrer vers un côté dramatique ou voyeur. Equilibre réussi donc, et qui probablement ne pouvait pas se réaliser en mettant l'émotion en avant.
Voir aussi : Toutes les critiques de al111


yelloweyedpenguin - le 18/05/2006
Un reportage(car c'est finalement ce dont il s'agit ou alors une fiction ultra réaliste) que j'ai trouvé assez ennuyeux. Le point de vue politique est aussi contestable. La famille refuse d'emménager dans une maison toute neuve que lui propose l'aide sociale non pas parce qu'elle ne souhaite pas se sédentariser mais parce que le quartier n'est pas assez bien. La mère dépense l'aide sociale en cigarettes pendant que les gamines pataugent dans la gadoue. Bref, il y a des gens qui n'ont pas de chance mais la société n'est pas responsable de tous les maux. Les enfants font de la peine à voir car ils sont comme toujours les victimes de la bêtise et des erreurs des adultes.

Dans Le Monde (édition du 3 mai 2006) on peut lire :
oute la cruauté de l'histoire est dans ce titre : dans cette famille de travellers (gens du voyage, gitans) irlandais, la vie est parfaitement immobile. Tout ce que veut la société (ici incarnée par les services sociaux de la ville de Dublin) de la famille de l'adolescente Winnie (une mère et un chapelet de frères et soeurs), c'est déplacer leur caravane de quelques mètres, pour des raisons aussi obscures que mesquines. Tourné en vidéo numérique, ce premier long métrage de Perry Ogden est presque un documentaire : les interprètes jouent leur propre rôle, écrit d'après leur expérience personnelle. Malheureusement, ce statut à mi-chemin, souvent fertile, est ici un no man's land qui interdit à la fois les envolées de la fiction et la révélation du réel. Ce n'est pas faute d'honnêteté et d'attachement aux personnages-sujets. Mais il manque un parti pris de mise en scène, qui rendrait accessibles les tribulations d'une adolescente malheureuse. Seuls quelques épisodes (une beuverie nocturne, un raid dans une benne à ordures) marquent la mémoire.


Autre critique in
http://www.avoir-alire.com/article.php3?id_article=8034



Un docu-fiction irlandais épatant de sensibilité et de pertinence qui analyse le rôle déterminant de la misère intellectuelle chez les laissés-pour-compte.

L’argument : Winnie vit avec sa mère, ses frères et sœurs dans une caravane d’une zone industrielle de Dublin. Exclue de l’école après une bagarre, elle déambule dans la ville, ramasse les pièces d’une fontaine pour aller jouer aux jeux vidéo, se maquille avec sa sœur pour aller danser, récupère des vêtements dans les containers de la Croix Rouge... Portrait d’une petite fille espiègle et débrouillarde dont la mère lutte contre l’administration et les préjugés pour offrir à ses enfants une vie décente.

Notre avis : L’ombre d’Agnès Varda plane sur Pavee Lackeen. Son regard chaleureux et humain sur les marginaux, qui a fait le succès de Sans toit ni loi et des Glaneurs et la glaneuse, se retrouve ici trait pour trait dans le premier film de Perry Ogden. Ce dernier a choisi de planter sa caméra dans la communauté des travellers, des gens du voyage sédentarisés dans des caravanes misérables à l’orée des villes. Promiscuité, alcoolisme, délinquance... Ces déracinés, complètement asociaux, vivent dans la marge. Plus par fatalité que par choix. Les parents incapables d’adapter leurs enfants au moule social lèguent à leur progéniture un avenir effroyable de misère à l’écart du système scolaire. La scène d’ouverture est de ce fait signifiante. Winnie, l’une de ces enfants asociales, se voit conseiller par une diseuse de bonne aventure de se raccrocher à l’éducation coûte que coûte, alors que le naturel de l’enfant la chasse de l’univers scolaire qui lui est hostile. L’école, lieu de ciment social, formatrice d’esprits, se trouve au centre des préoccupations du cinéaste. Ce dernier s’interroge sur les carences du système socio-éducatif, incapable d’offrir à ces outsiders d’un autre temps un minimum de dignité pour (sur)vivre et sortir de la boue et du caniveau. Les ravages de l’illettrisme sont au cœur du débat, puisque celui qui ne peut déchiffrer les mots dans notre société est condamné au silence. Le mot apparaît ici comme la première arme de défense de l’homme, et s’avère être hors de la portée de Winnie et de sa famille.
Caméra à l’épaule, Perry Ogden met en scène une situation, plus qu’une histoire, utilisant le naturel d’acteurs non professionnels, pour faire de son œuvre le miroir d’une réalité sociale sans concession. Il ne conclut pas son récit par un fait monstrueux et mélodramatique, préférant situer la tragédie à un autre niveau que celui de l’événement. Ici ce sont ces existences sans perspectives qui constituent le drame. Une démarche noble et remarquable dont la pertinence s’avère être bouleversante.

Critique de culturofil.net :
http://culturofil.net/2006/04/26/pavee-lackeen-de-perry-ogden/

Le premier film de Perry Ogden suit la jeune Winnie dans son quotidien, et au fur et à mesure que nous apprenons à la connaître nous découvrons aussi sa mère, ses neuf frères et sœurs et leur caravane. Ici nous ne sommes pas uniquement face à un portrait d’une de ces familles d’Irish travellers, car le réalisateur intègre aussi à son film toute la dimension politique qui les entoure.

La vie de Winnie ne peut en effet pas se résumer à un comportement violent à l’école, à la possibilité de sortir avec sa sœur quand il fait nuit alors qu’elle n’a que onze ans ou au fait qu’elle déménage régulièrement. Comme bien d’autres dans son cas, la vie de Winnie se caractérise surtout par le fait que l’eau potable n’est pas directement raccordée à son évier, que l’électricité n’arrive que grâce à un apport d’essence, que les écoles “classiques” lui ferment leurs portes et que la mairie fait tout pour se débarasser de sa famille.
Pavee Lackeen, même s’il sent de loin le premier film, a au moins le mérite de nous montrer toute la misère que nous imposons à ces travellers alors que nous avons pris l’habitude de fermer les yeux en leur passant devant.


Si Winnie semble s’être habituée au fait de devoir aller chercher de l’eau avec un sceau ou au fait de ne pas pouvoir faire auterment que de sortir dans la rue pour se laver les cheveux, sa façon d’aborder la vie vient nous rappeler qu’aucun de nous, spectateurs ayant les moyens d’aller au cinéma, ne se rend compte de ce que c’est d’avoir cette vie-là.
Comment accepter que cette petite personne de onze ans, futée come un renard et débrouillarde, ait déjà le corps abîmé par la vie? Comment accepter que le système mente à sa mère en lui promettant un peu plus de confort et d’hygiène uniquement pour ne plus être dans l’obligation légale de trouver un toit décent pour sa famille? Comment comprendre, alors que tout semble indiquer qu’elle a grandi trop vite, que Winnie n’ait pas encore pris conscience qu’à l’intérieur de son corps se trouve un cœur qui bat?

Si, venu de la photographie, Perry Ogden semble croire que le cinéma se caractérise par un mouvement du cadre en plus de celui des personnages, et finit par nous donner la nausée avec sa caméra portée qui ne s’arrête jamais, ça ne l’empêche pas de nous transmettre la tendresse qu’il ressent pour ses personnages ou de réussir à prolonger l’effet du film en dehors de la salle en utilisant une musique dissonante pour le générique de fin.
Avec Pavee Lackeen il réussit à s’attacher aux deux aspects de la vie de ces Irish travellers, leur lutte contre un système qui les rejette et leur quotidien fait de petites choses ordinaires, leur rendant ainsi toute leur dimension d’êtres humains alors qu’une majorité d’entre nous aurait plutôt tendance à les voir comme des êtres étranges vivant dans des caravanes au bord des routes.


Réalisation : Perry Ogden.
Scénario : Perry Ogden et Mark Venner.
Avec : Winnie Maughan (Winnie), Rose Maughan (la mère de Winnie), Rosie Maughan (Rosie), Michael Collins (oncle Martin), Helen Joyce (Marie) et Abbie Spallen (Shannon).

Technorati Tags: Perry Ogden, Irish travellers, Pavee Lackeen, travellers, Mark Venner, Winnie Maughan, Rose Maughan, Rosie Maughan, Michael Collins, Helen Joyce, Abbie Spallen, Cinéma, Films, Critique, Opinion, Culture

Ecrit par Marie Guyot le 26 avril 2006 à 7:00.



--------------------------------------------------------------------------------
Revenir en haut Aller en bas
 
Film: " Pavee Lackeen : La fille du voyage"
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» On criminalise les gens du voyage

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Aide à la Scolarisation des Enfants Tsiganes (ASET) :: PLACE PUBLIQUE :: Les Gens du voyage dans les médias-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser