Le droit au mobile home
LIBERATION mercredi 07 septembre 2005
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Allez crever ailleurs...Cela semble être le message des autorités françaises qui vident les squats comme vendredi matin dans le XIXe et le XIVe arrondissement de Paris.
Se dégager de toute responsabilité. A moins qu'il ne s'agisse de protéger les personnes concernées (dans la hiérarchie de la salubrité, un squat vaut quand même mieux que la rue) ?
On parle de construire du neuf, voire de réquisitionner des immeubles vides ce qui se révèle politiquement et techniquement compliqué, s'agissant d'immeubles parfois inhabités depuis des décennies. De plus, si elle apporte un réel mieux à moyen terme, cette dernière solution ne peut à elle seule couvrir l'ampleur des besoins.
En attendant, restent les mobile homes, caravanes et autres formes d'habitat mobile ou éphémère. Car tout le monde ne préfère pas forcément le béton.
Outre le droit au logement, nous revendiquons le droit de choisir notre mode de vie, et donc le type d'habitation qui va avec.
Si la caravane ou le mobile home représentent, pour la majorité, un équipement de vacances, ce n'est pas le point de vue de tous. Nombreux sont, en effet, les artistes, travailleurs indépendants, intermittents du spectacle, brocanteurs, forains et autres personnes tout simplement allergiques aux villes concentrationnaires et à l'immobilité du béton.
Nous revendiquons la reconnaissance sans réserve de tout type d'habitat léger comme «résidence», au même titre que n'importe quel logement en dur, ainsi qu'un assouplissement des conditions d'octroi des allocations d'aide au logement, a fortiori celles qui pénalisent directement l'habitat mobile. Sachant que pour qu'une caravane soit éligible aux allocations de logement, elle ne doit pas appartenir à l'occupant... et doit être privée de ses quatre roues !
Joe Sacco, président de Halem, l'association des Habitants de logements éphémères ou mobiles
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